Sicile
Carrefour des civilisations, la Sicile, la plus grande île de la Méditerranée, s’est forgé un cadre où, sous un même soleil, se retrouvent de fabuleux temples grecs, des châteaux et des cathédrales érigés dans un style empruntant au roman, aux Byzantins et aux Arabes, des jardins orientaux, des palais et des églises au baroque tardif hispanisant. Les artistes siciliens ont su enrichir leurs propres traditions et savoir-faire des courants artistiques venus d’ailleurs, créant ainsi un art sicilien à part entière. Les amateurs de sites archéologiques et d’art baroque seront tout particulièrement comblés.
Au fil des siècles, la Sicile s’est façonné une identité culturelle bien à elle, un art de vivre reposant sur une façon décalée de voir les choses.
La région présente une nature plus que favorable aux cultures, en particulier grâce à une terre volcanique fertile et à un soleil presque toujours au rendez-vous. De fait, elle est une grande productrice de fruits et légumes, de produits laitiers et d’huile. Le métissage des cultures a aussi enrichi la gastronomie de l’île. C’est par la Sicile que se sont répandues en Italie les saveurs orientales.
Admirer la superbe chapelle Palatine, à Palerme. Caboter au long de la réserve naturelle de Zingaro. Vivre au rythme débonnaire des îles Égades. Déambuler dans les lumières des temples d’Agrigente. Partir à la découverte de Pantelleria, où le vent et le vin font tourner la tête des amateurs de bout du monde. Se laisser porter par le raz-de-marée qui entre dans le marché aux poissons de Catane. Gravir l’Etna, et admirer les quatre coins de l’île. Explorer les petites criques secrètes aux eaux turquoise de Panarea, dans les îles Éoliennes…
L’Etna
Le plus grand volcan d’Europe et l’un des plus actifs de la planète, inscrit à l’Unesco, terrain d’excursions à faire avec un guide assermenté. l’Etna reste l’un des plus actifs et des plus dangereux de la planète. D’une superficie de 1 300 km2, il culmine à 3 340 m et possède un périmètre de 250 km. Malgré le danger, les alentours de l’Etna ont l’une des plus fortes densités de Sicile, car ses pentes sont très fertiles. L’Etna, patrie des Cyclopes et atelier de Vulcain, apparaît à de nombreuses reprises dans la mythologie grecque.
Palerme
Un étonnant mélange architectural, des palais arabo-musulmans aux églises baroques ; une ville qui palpite.
Il y a bien des clichés qui courent sur Palerme, sa pauvreté, sa Mafia, son insécurité. Faites fi des idées préconçues, bravez les embouteillages et partez à la découverte de la capitale de la Sicile. Palerme ne s’appréhende pas d’un seul bloc. De belles églises font écho aux immeubles délabrés, de sublimes palais où le temps semble s’être arrêté contrastent avec des immeubles modernes bien moches. Captez l’atmosphère de la ville, goûtez à son rythme parfois chaotique et plongez dans ses ruelles populaires. Palerme ne vous laissera pas indifférents !
Plages
La Sicile compte quelque 1 100 km de côtes, mais cela ne veut pas dire qu’il y a des plages partout. Si la côte ouest offre de belles étendues de sable blond, la côte est, elle, est plus rocheuse et l’accès à la mer parfois difficile. Des sandales en caoutchouc seront les bienvenues pour les galets et les rochers (parfois glissants) où se cachent les oursins.
En été, et notamment au mois d’août, les plages sont souvent bondées et phagocytées par les régiments de chaises longues et parasols des concessionnaires (les horribles lidi) qui en font des plages « payantes ». De plus, elles ne sont pas toujours très propres, notamment polluées par ce que les Siciliens appellent « l’olive de mer », en fait des boulettes de posidonie, qui ressemblent à du petit crottin de cheval desséché (elles sont nettoyées uniquement entre avril et mai).
Et puis, attention aux méduses ! À certains endroits et à certaines périodes de l’année, elles prolifèrent ; on risque alors de faire de mauvaises rencontres dès que l’on s’éloigne un peu du bord. En cas de piqûre, appliquez immédiatement sur la peau une crème à base d’ammoniac qui atténue la sensation de brûlure. Demandez-en à la réception de votre camping ou hôtel, il y a de fortes chances qu’ils puissent vous dépanner.
Le théâtre de marionnettes (Pupi)
Le théâtre des marionnettes géantes à fils ou teatro dei pupi est né en Italie et en Sicile au XVIe siècle, puis s’est développé aux XVIIIe et XIXe siècles pour devenir un spectacle populaire qui s’est largement maintenu dans l’île jusqu’aux années 1950.
Le spectacle, à quelques variantes près, a pour base l’histoire des chevaliers et des chansons de geste ; surtout celle de Roland (Orlando) avec Charlemagne (Carlo Magno) et les horribles Sarrasins représentés par Ferraù ; pour corser l’intrigue, un peu de trahison avec Gano, dit Magonza (Ganelon), et un peu de sel chevaleresque : Renaud, le roturier (Rinaldo), amoureux de la même femme que son ami Roland, Angélique (Angelica). Amour et haine sur fond de guerre aux infidèles. Un parent du Rāmāyana, l’épopée de la mythologie hindoue présentée en spectacle de marionnettes dans une grande partie de l’Asie, mais en version occidentale. Les épisodes offrent au moins une scène de combat avec des effets spéciaux, du genre têtes tranchées et corps découpés qui se recomposent devant les yeux ébahis des enfants.
Le plus extraordinaire est cependant la grandeur et le harnachement de ces poupées de bois. Elles mesurent entre 80 cm et 1,20 m, et sont habillées de vêtements aux couleurs chatoyantes et d’armes damasquinées. On peut encore voir quelques spectacles dans différentes villes de Sicile, notamment à Acireale, Syracuse et Palerme.